Sophismes
" 'Contrariwise', continued Tweedledee, 'If it was so, it might be; and if it were so, it would be; but as it isn't,
it ain't. That's logic.' "
— Lewis Carroll, Through The Looking Glass, Ch. IV.
Diversions
Motivations en guise de raison
Changement de sujet
Erreur d'induction
Erreur de causalité
Erreur de compréhension
Ambiguïtés
Erreur de catégorie
Non Sequitur
Erreur de Syllogismes
Mauvaises explications
Erreurs de définition
- Faux Dilemne: proposer deux choix seulement, alors qu'il y a en fait trois options ou plus. Un cas particulier est
- Présomption favorable ou Charge de la Preuve (ad ignorantiam):
supposer une chose fausse (resp. vraie) parce qu'elle n'est pas réputée vraie (resp. fausse)
- Voie du milieu ou Jugement de Salomon: proposer une position intermédiaire entre deux extrêmes comme plus juste
- Pente savonneuse ou Théorie des dominos: impliquer une suite de conséquences de plus en plus inacceptables
- Fausse alternative: supporter une proposition en dénonçant une autre, qui n'est pas son opposé
- Question Complexe (plurium interrogationum): deux points sans relation sont joints en une seule interrogation. C'est la forme interrogative de
la pétition de principe
- Fausse piste (ignoratio elenchi): un sujet sans rapport est présenté pour détourner l'attention du problème d'origine
- Objections banales: attaquer en concentrant l'attention sur un aspect mineur
- Répétition (ad nauseam): croyance incorrecte qu'une affirmation est plus susceptible d'être vraie ou
d'être admise comme correcte, à force de répétition
- Barrage d'objections: soulever des objection continuelles pour éviter le problème
- Citation hors contexte: manipuler une citation d'une autorité ou de son adversaire de telle façon
que la signification originale de celle-ci soit altérée
Motivations en guise de raison
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- Recours à la Force/Peur (ad baculum),
Mouton de Panurge,
Tradition ou Conformisme (ad antiquitatem),
Attrait de la nouveauté (ad novitatem): le lecteur est convaincu par force/peur/pression psychologique/conformisme/attrait de la nouveauté
- Utilisation impropre d'un cliché: utiliser un aphorisme ou un cliché en lieu et place de preuves d'une affirmation
- 60 millions de Français (ad populum, ad numerum),
Force de l'habitude: une proposition est vraie parce qu'elle est supposée vraie/crue par la masse/habituelle
- Culpabilité par association: une personne rejette une affirmation simplement parce qu'elle est soutenue par une personne qu'elle n'aime pas
- Opposition de principe: ceux qui ne sont pas d'accord doivent avoir tort et n'être pas capable de raisonner correctement
- Sous-entendu: conduire son audience à une conclusion spécifique, généralement peu flatteuse, par un choix savant
de mots et d'agencements de phrases, qui suggèrent implicitement mais n'afffirment pas la conclusion.
La force de ce mauvais raisonnement réside dans l'impression qu'une affirmation voilée est vraie, bien
qu'aucune preuve ne soit présentée pour supporter ce point de vue.
- Attaque personnelle (ad hominem):
- injure personnelle: la personne est attaquée sans tenir compte de ses arguments
- accusation de parti pris: les intérêts de la personne sont soulignés, ou
- toi aussi: la personne est accusée de ne par pratiquer ce qu'elle prêche. Un cas
particulier est
- Deux Moins Font Un Plus, par lequel une personne "justifie"
son action contre une autre en affirmant que cette dernière lui en ferait autant
- Recours à l'Autorité (ad verecundiam):
l'autorité n'est pas un expert dans le domaine en question, les experts du domaine sont en désaccord
l'autorité plaisantait, était ivre, ou n'était pas sérieuse d'une manière ou d'une autre
Une forme particulière est:
- Forme contre fond: la manière de présenter un argument (ou une personne) paraît modifier la
véracité de la conclusion
- Rasoir d'Occam ou principe de l'effort minimum: "moins est meilleur et plus est moins bien", "la pluralité ne doit pas être supposée
sans nécessité" ou "plus l'explication est simple, mieux c'est"
- Ethymologie abusive: affirmer que les mots doivent rester au plus près de leur éthymologie, et les utiliser ainsi pour
en arriver à une conclusion
- Toutité: croyance que l'on peut dire tout ce qu'il y a à dire à propos de quelque chose (pour atteindre une sorte de perfection idéale, une précsion scientifique, etc.)
Une forme particulière est
- Pinaillage: rejeter un principe comme inapplicable parce qu'il comporte des cas limites ou parce que la définition,
l'énonciation, la syntaxe, grammaire, ou la structure de la proposition ou de l'argument n'est pas parfaite
- Généralisation hâtive (audiatur et altera pars):
l'échantillon est trop petit pour induire une proposition générale. Des cas particuliers sont
- Accident (dicto simpliciter): une généralisation est appliquée alors que les circonstances suggèrent plutôt une exception
- Feu des projecteurs: tous les membres ou cas d'un certain ensemble ou type sont similaires à ceux qui sont traités dans les média
- Accident inversé: une exception est faite lorsque les circonstances suggèrent plutôt une généralisation
- Erreur du joueur: un événement indépendant est estimé pus probable parce que d'autres événements ont eu lieu précédemment
- Echantillon non-représentatif:
l'échantillon n'est pas représentatif ou est biaisé par rapport à l'ensemble considéré
- Fausse analogie: les deux objets ou événements comparés sont significativement dissemblables
- Difference illégitime: essayer de défendre une action ou un point de vue comme étant différent d'un autre, avec lequel on prétend
qu'il est confondu, par une subtilité de langage. En réalité, néanmoins, l'action ou la position soutenue n'est pas
différente en substance de celle qu'on essaye de distinguer linguistiquement
- Rejet d'induction: la conclusion d'une induction solide est rejetée malgré la preuve apportée.
- Exclusion/Balayer sous le tapis: toutes les preuves qui changeraient le résultat d'une induction sont ignorées
- Simplification abusive: simplifier abusivement les antécédents d'un événement en introduisant des facteurs insuffisants
pour expliquer l'événement en question ou en exagérant l'importance d'un oou de plusieurs de ces facteurs
- Fausse fausseté (ad logicam):
affirmer qu'une proposition est fausse parce qu'elle a été présentée comme la conclusion d'une argument fallacieux.
Rappelez-vous qu'un argument fallacieux peut arriver à des concusions correctes
- Précision impossible: affirmer un proposition en prétendant à une précision mathématique qu'il est impossible d'atteindre
- Cause doûteuse (non causa pro causa):
- Post Hoc Ergo Propter Hoc: parce que deux événements se suivent, l'un est supposé être la cause de l'autre
- Confondre cause et effet: inversion de sens entre la cause et l'effet
- Effet conjoint (cum hoc ergo propter hoc): une chose est supposée être la cause d"une autre alors qu'il s'agit en fait de deux effets d'une cause sous-jacente
- Cause réelle mais négligeable: une chose est supposée en causer une autre, et c'est effectivement le cas, mais son importance est négligeable comparée à d'autres facteurs
- Cause complexe: la cause identifiée n'est qu'une partie de la totalité des causes créant l'effet observé
- Pétition de principe (petitio principii):
la véracité d'une conclusion est présupposée par les premisses. Une forme particulière est
- C'est Etudié Pour: supposer une création et en tirer la conclusion de l'existence d'un créateur
- Conclusion sans rapport: un argument supposé défendre une conclusion en prouve une différente
- Homme de Paille: l'auteur s'attaque à un argument différent (et plus faible) que celui de son opposant
- Rationalisation: trouver des prétextes au lieu de traiter du véritable problème
- Double sens: le même mot est utilisé dans deux sens différents
- Amphibologie: la structure d'une phrase autorise plusieurs interprétations différentes
- Accentuation: l'insistance sur une mot ou partie de phrase suggère une signification contraire de ce qu'elle dit réellement
- Composition: parce que les éléments d'un ensemble ont une certaine propriété, il est affirmé que le tout a cette propriété.
C'est une forme particulière d'identification
- Division: parce qu'un ensemble a une certaine propriété, il est affirmé que les parties ont cette propriété
C'est une forme particulière d'identification
- Affirmer la conséquence: un argument de la forme Si A alors B, B, donc A. Sous forme conditionnelle
("Si A alors B, donc si B alors A"), c'est appelé "conversion d'un conditionnel"
- Nier l'antécédent: un argument de la forme Si A alors B, Non-A, donc Non-B.
Sous forme conditionnelle ("Si A alors B, donc si Non-A alors Non-B"), c'est appelé "Transposition Incorrecte"
- Auto-contradiction: affirmer deux affirmations contraires ou contradictoires
- Dieu est Partout: tirer une conclusion sans rapport avec les faits
- Support inexistant: le phénomène expliqué n'existe pas
- Fausse preuve: les preuves pour le phénomène expliqué sont faussées
- Intestabilité: la thérie explicative ne peut être testée, ou sa vérification ne
pourra avoir lieu que dans le futur
- Erreur Relativiste/Subjectiviste: une affirmation peut être vraie/fausse pour d'autres mais fausse/vraie pour l'auteur
en fonction de son bon vouloir
- Paradigme: prendre son propre point de vue, ou système de pensée (paradigme), ou culture, comme
le standard par lequel tous les autres paradigmes peuvent être jugés
- Portée limitée: la théorie avancée n'explique qu'une chose
- Profondeur limitée: la théorie avancée ne va pas chercher les causes sous-jacentes
- Hypothèse ad hoc: une hypothèse est utilisée pour expliquer les faits qui semblent réfuter une théorie.
Un cas particulier est
- Mordicus: un argument prenant la forme: "aucun Ecossais ne met du sucre dans son porridge", qui est réfuté
par "mon ami Angus aime mettre du sucre dans son porridge", mais est suivi de la réplique, "Ah oui,
mais aucun véritable Ecossais ne met de sucre dans son porridge"
- Identifications:
- Sens personnel: donner aux mots des significations personnelles qui se démarquent de leur sens habituel
- Approbation verbale: donner une approbation verbale sans la confirmer en action ou véritable conviction
- Inférence sur une étiquette: supposer que les mots ou étiquettes employées à propos de choses ou de personnes constituent
une raison suffisante pour tirer des conclusions sur les objets ou personnes.
Voir non-identité pour une description générale de l'identification
- Magie des mots (ad lapidem): croire que le mot implique l'existence, affirmation brute, sans preuve, sans argument
- Réification: la réification consiste à traiter une abstraction comme s'il s'agissait d'une chose concrète
- Animisme: attribuer des caractères humains à d'autres créatures ou voir des desseins dans des configurations inanimées
Quelques une des ressources 'web' qui ont été largement mises à contribution pour construire ces pages:
- The Nizkor Project: Fallacies
- Stephen Downes' Guide to Logical Fallacies
- The Atheism Web: Logic and Fallacies
- Logical Fallacies: The Fallacy Files
- The Skeptic's Dictionary: Fallacies
Bibliography:
- Bergmann, Merrie, James Moor, and Jack Nelson. The LogicBook. Second Edition. McGraw-Hill, 1990.
- Barker, Stephen F. The Elements of Logic. Fifth Edition.McGraw-Hill, 1989.
- Boolos, George, and Jeffrey, Richard. Computability andLogic. Second Edition. Cambridge University Press, 1980.
- Bergmann, Merrie, James Moor, and Jack Nelson. The LogicBook. Second Edition. McGraw-Hill, 1990.
- Cederblom, Jerry and Paulsen, David. Critical Reasoning. 5th Edition, Jerry Cederblom University of Nebraska, Omaha, David Paulsen The Evergreen State College, Published by Wadsworth Publishing
- Copi, Irving M. and Cohen, Carl. Introduction to Logic. Eighth Edition, Macmillan, 1990.
- Engel, S. Morris. With Good Reason: An Introduction to Informal Fallacies. 5th Edition, St. Martin's Press, 1994.
- Gianelli, A.P. Meaningful Logic. Bruce PublishingCompany, 1962.
- Haack, Susan. Philosophy of Logics. Cambridge University Press, 1978.
- Huff, Darrell. How to Lie With Statistics. W.W. Norton, 1954.
- Hughes, G.H., and Cresswell, M.J. An Introduction to Modal Logic. Methuen and Co. Ltd., 1968.
- Jason, Gary. Introduction to Logic. Jones and Bartlett,1994.
- Jager, Ronald. Essays in Logic From Aristotle to Russell. Prentice-Hall, 1963.
- Jeffrey, Richard. Formal Logic: Its Scope and Limits.McGraw-Hill, 1981, 1967.
- Kelly, David. The Art of Reasoning. W.W. Norton, 1988.
- Pospesel, Howard. Introduction to Logic: PropositionalLogic. Second Edition. Prentice-Hall, 1984.
- Purtill, Richard L. Logic for Philosophers. Harperand Row, 1971.
- Thomason, Richmond. Symbolic Logic: An Introduction.Collier-Macmillan, 1970.
- Weston, Anthony. A Rulebook for Arguments. Hackett, 1987.